Se préparer à la saison de la grippe au milieu de la pandémie COVID-19 | Preparing for Flu Season Amid COVID-19

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Comment éviter de nouvelles vagues

Les mois les plus froids provoquent des nez rouges à cause du gel et de la grippe. C'est le temps des Fêtes, et de la grippe. Mais en pleine pandémie, beaucoup se demandent si leurs symptômes sont révélateurs de la grippe ou de quelque chose de plus sinistre. Certains s'inquiètent déjà au nom de notre système de santé en cas de chevauchement de deux épidémies. Avant de s'inquiéter de la source de chaque reniflement, il faut comprendre la meilleure façon d'aider à freiner la propagation des deux maladies cette année.

Lorsqu'il s'agit de se préparer à une vague de patients atteints de la grippe et de ceux qui présentent des symptômes grippaux au milieu de cette pandémie, de nombreux responsables de la santé s'appuient sur l'éducation et tiennent à souligner le rôle du public dans la lutte contre la transmission. Le Dr Ciriaco A. Piccirillo, scientifique principal à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), est l'un d'entre eux.

« Le meilleur virus que nous puissions répandre, c'est l'éducation », dit-il en riant.

Le Dr Piccirillo comprend l'importance de l'éducation, étant professeur associé au département de microbiologie et d'immunologie de l'Université McGill. Selon lui, la meilleure façon d'éviter le chevauchement des épidémies est de respecter les mesures de sécurité mises en oeuvre pour la COVID-19 et, surtout, d'être vacciné.

Ce conseil pourrait être suivi plus rigoureusement cette année, car une enquête menée par Pollara pour l'Association des pharmaciens du Canada a révélé que 57 % des 1 912 personnes interrogées ont déclaré qu'elles recevraient le vaccin contre la grippe à la suite de la pandémie.

Pendant ce temps, malgré tout le chaos que la COVID-19 a causé, elle a peut-être aussi révélé un côté positif dans l'hémisphère sud. Lorsque le pic de la pandémie et de la saison de la grippe a frappé simultanément des pays comme l'Australie, les responsables de la santé ont attendu une vague de grippe qui n'est jamais arrivée. En effet, il semble que les protocoles COVID-19 aient dépassé leurs intentions initiales.

Les experts estiment que les mesures de sécurité comme la distanciation sociale, le lavage fréquent des mains et les masques sont à l'origine de la diminution considérable des cas de grippe cette année. Le Dr Piccirillo s'attend à un résultat très similaire ici en Amérique du Nord, où les taux de grippe sont déjà en baisse. Un rapport de juin sur la situation de la grippe au Canada a révélé des « niveaux exceptionnellement bas » d'activité grippale dans tout le pays.

Mais le plus dur est encore à faire pour maintenir l'élan de ces mesures. Lorsque les températures commenceront à baisser, les terrasses fermeront et les parcs seront recouverts de neige. Les Canadiens vont commencer à monter dans les bus pour échapper au froid glacial et à s'entasser dans les salles de sport pour éviter de se retrouver avec des kilos en trop.

« Il y a une inquiétude très légitime pour la prochaine saison de la grippe quand il s'agit d'une augmentation des cas de COVID-19 », dit le Dr Piccirillo.

C'est pourquoi il affirme que se faire vacciner est la première étape pour lutter contre le double fléau auquel nous sommes faisons face. En éliminant la grippe comme source de symptômes et en donnant à votre corps de meilleures chances de la combattre, vous réduirez la pression sur votre santé et sur le système de santé.

Alors, avez-vous la grippe ou la COVID-19? Le Dr Piccirillo cite la « Sainte Trinité » comme signe révélateur de cette dernière : une fièvre élevée, persistante ou irrégulière; une toux sèche; et un essoufflement ou une difficulté à respirer. « Très peu de patients atteints de la COVID-19 ont présenté un écoulement nasal », dit-il, en précisant que cela est souvent révélateur de la grippe.

Pour couronner la multitude de problèmes pandémiques provoqués par ces mois de gel, ajoutez à cela des jours plus sombres, le trouble affectif saisonnier et l'isolement.

« Nous sommes des êtres sociaux, et le fait de dire à un être social qu'il ne peut pas être social pourrait provoquer une nouvelle vague de problèmes de santé mentale », explique le Dr Piccirillo.

Il suggère de planifier les vacances dès maintenant et d'en profiter avec ses proches tout en restant vigilant et responsable quant aux mesures de sécurité.

« Vous pourriez devoir sacrifier quelques autres fêtes cette année afin de pouvoir être en sécurité avec votre famille. »

Compte tenu de ces derniers mois, je pense que c'est un petit prix que nous sommes prêts à payer.

How to avoid overlapping outbreaks

Colder months yield red noses from both frost and flu. ‘Tis the season. Flu season, that is. But in the midst of the pandemic, many are wondering if their symptoms are indeed indicative of influenza or something more sinister. Some are already worried on behalf of our health care system in the event of two overlapping outbreaks. Before becoming stuck on the source of every sniffle, understand the best way to help curb the spread of both illnesses this year.

When it comes to prepping for a wave of flu-struck patients and those with flu-like symptoms amid this pandemic, many health officials are relying on educating and reminding the public of their roles in curbing transmission. Dr. Ciriaco A. Piccirillo, senior scientist at the Research Institute of McGill University Health Centre (RI-MUHC) is one of these people.

"The best virus we can spread is education," he said with a chuckle.

Dr. Piccirillo understands the importance of education, being an associate professor in the department of microbiology and immunology at McGill University. He says the best way to prevent overlapping outbreaks is to adhere to the safety measures implemented for COVID-19 and most importantly, to be vaccinated.

This advice might be heeded more stringently this year, as a survey conducted by Pollara for the Canadian Pharmacists Association found that 57 per cent out of 1,912 respondents said they would receive the flu shot in the wake of the pandemic.

Meanwhile, for all the chaos and catastrophe COVID-19 has caused, it may have revealed a silver lining in the Southern Hemisphere. When the peak of the pandemic and flu season hit countries like Australia simultaneously, health officials waited for a wave of influenza that never came. Indeed, it seems as though the COVID-19 protocols surpassed their initial intentions.

Experts believe safety measures like social distancing, frequent handwashing, and masks are reasons behind the significant decrease in cases of influenza this year. Dr. Piccirillo expects a very similar outcome in North America, where flu rates are already down. A June report from Canada's flu surveillance showed "exceptionally low levels" of influenza activity across the country.

But the hard part about maintaining momentum for these measures has yet to come. As temperatures begin to plummet, patios will close, and parks will become blanketed with snow. Canadians are going to start packing onto busses to escape the bitter cold and cramming into gyms to keep that winter weight at bay.

"There's a very legitimate concern for the upcoming flu season when it comes to a surge in COVID-19 cases," says Dr. Piccirillo.

That's why he says getting vaccinated is the first step in battling the double whammy we're facing. Being able to rule out influenza as the source of symptoms and giving your body a better chance at fighting it off will put less strain on both your health and the health care system.

So, do you have the flu or COVID-19? Dr. Piccirillo cites the "holy trinity" as tell-tale signs for the latter: High, persisting or irregular fever; a dry cough; and shortness of breath or difficulty breathing. "Very few COVID-19 patients have presented with a runny nose," he says, saying that's often indicative of the flu.

To add to the host of pandemic problems brought on by these frosty months, throw darker days, Seasonal Affective Disorder, and isolation into the mix.

"We're social beings and for a social being to be told that they can't be social could cause another wave of mental health issues," says Dr. Piccirillo.

He suggests planning for the holidays now and enjoying them with loved ones while staying vigilant and responsible about safety measures.

"You might have to sacrifice a few other parties this year in order to be with family safely."

Given the events of the past six months, it seems a small price to pay.

Sabrina Jonas

Collaboratrice régulière depuis 2014, Sabrina est titulaire d'un diplôme en journalisme de l'Université Ryerson.

A regular contributor since 2014, Sabrina holds a journalism degree from Ryerson University.

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