La pisciculture | Fish Farming

On dit souvent que le poisson est l’une des sources de protéines les plus saines, car il est rempli de nutriments et d’acides gras oméga-3 excellents pour le cœur. Mais en ce qui concerne la source du poisson que vous mangez, que ce soit en épicerie ou au restaurant, il existe de nombreuses options en matière de durabilité.  

Les poissons proviennent généralement de deux sources principales : les poissons sauvages et les poissons élevés en pisciculture. Mais toutes les piscicultures ne sont pas identiques. Il existe deux grands types de fermes piscicoles : terrestres et en haute mer.

Aquaculture

L’aquaculture terrestre consiste à élever des poissons dans des réservoirs d’eau artificiels sur terre, tandis que l’aquaculture côtière et en haute mer consiste à élever des poissons dans des plans d’eau naturels. L’aquaculture côtière se pratique dans les régions côtières, et celle en haute mer se pratique dans l’océan. Les deux types présentent des avantages et des inconvénients en matière d’environnement.

Comme les fermes piscicoles terrestres sont isolées sur la terre ferme, le risque de transmission de maladies aux populations de poissons sauvages est minimisé et il est plus difficile pour les poissons de s’échapper, réduisant ainsi les risques que les poissons d’élevage altèrent la génétique des populations sauvages. De plus, les déchets de poisson peuvent être filtrés et recyclés en engrais pour les activités agricoles. Dans le cas des fermes piscicoles côtières et en haute mer, il est plus difficile de contrôler ou d’empêcher la propagation de maladies, de poissons génétiquement modifiés et de déchets dans les environnements voisins. Contrairement aux fermes piscicoles côtières et en haute mer, les fermes terrestres nécessitent beaucoup plus d’espace pour contenir les poissons et plus d’énergie pour faire fonctionner les pompes à eau. Grâce aux filets et aux cages de poissons dans l’océan, les fermes en haute mer ne sont pas limitées par l’espace, il est donc beaucoup plus facile de soutenir des opérations à grande échelle.

Nourrir les poissons... avec des poissons?

Quel que soit le type d’exploitation piscicole, un aspect nécessite encore de grandes améliorations : l’alimentation des poissons. De nombreux travaux de recherche explorent des solutions de rechange plus durables qui préserveraient tout de même les avantages importants de la consommation de poissons pour la santé humaine. Traditionnellement, la nourriture pour poissons est principalement composée d’autres poissons sauvages capturés. Les solutions potentielles pour remplacer le poisson incluent les protéines et les huiles provenant de plantes (comme les algues), les levures, les insectes, les céréales et le canola. En développant de nouveaux moyens de nourrir les poissons avec des aliments non marins, nous pouvons révolutionner la durabilité des exploitations piscicoles.

Comment faire des choix durables

Nous savons que la source du poisson (sauvage ou d’élevage) peut impliquer différents niveaux de durabilité; il est donc important de savoir d’où provient votre poisson. En tant que consommateurs avertis, vous pouvez faire des choix durables en matière de produits de la mer afin de préserver la santé de nos océans à long terme. Il existe des ressources pour vous aider : Seafood Watch, Ocean Wise, Marine Stewardship Council (MSC) et SeaChoice. Elles proposent des applications téléphoniques, des sites Web et des étiquettes alimentaires qui fournissent des informations instantanées pour vous aider à vérifier que vos produits de la mer proviennent d’une source durable. Vous pouvez également essayer de manger des poissons qui se trouvent plus bas dans la chaîne alimentaire, comme le maquereau, le hareng, les sardines et les anchois. Vous pouvez soutenir les pêcheries locales en mangeant du poisson d’origine locale (par exemple, à Montréal, essayez les espèces de l’Atlantique au lieu du Pacifique). Vous pouvez également essayer quelque chose de nouveau comme les algues ou les organismes de filtration comme les huîtres, les moules et les palourdes qui nettoient l’océan et encouragent la diversité marine.

Une pisciculture durable près de chez vous

Si vous cherchez un exemple local et durable de pisciculture, vous n’avez pas besoin de chercher bien loin. Il existe au Québec une écloserie terrestre située à une heure et demie de Montréal, sur la propriété de Kenauk Nature à Montebello. Cette pisciculture produit chaque année environ 25 tonnes de truites arc-en-ciel, mouchetées et brunes (ce qui représente environ 100 000 poissons adultes!). Ces poissons sont introduits dans les lacs de leur pourvoirie pour que les clients puissent les pêcher, ou vendus aux restaurants locaux de Montréal.  

Fish is often said to be one of the healthiest sources of protein. It has no shortage of heart-healthy omega-3 fatty acids and it’s full of nutrients. But when it comes to the source of the fish you’re eating, whether it be from a grocery store or restaurant, there’s a wide range of sustainability options.  

Fish usually come from two main sources: wild or raised in fish farms. Not all fish farms are created equal. There are two main types: onshore and inshore/offshore.

Aquaculture

Onshore aquaculture consists of farming fish in man-made tanks of water on land, whereas inshore/offshore aquaculture consists of farming fish in natural bodies of water. Inshore aquaculture takes place in coastal regions and offshore aquaculture is out in the open ocean. Both types of fish farms have pros and cons when it comes to the environment.

With onshore fish farms being isolated on land, the risk of disease transmission to wild fish stocks is minimized and it’s harder for fish to escape, reducing the chances that farmed fish alter the genetics of wild populations. Additionally, fish waste can be filtered and recycled into fertilizer for agriculture practices. When it comes to inshore and offshore fish farms, it’s more difficult to control or prevent the release of disease, genetically modified fish, and waste into neighbouring environments. In contrast to inshore/offshore fish farms, onshore farms require a lot more space to hold fish and more energy to keep the water pumps running. By having net pens or cages of fish in the open ocean, offshore farms aren’t constrained by space, so it’s much easier to support large-scale operations.

Fish feed — feeding fish to fish

For all types of fish farms, one consistent area is most in need of improvement: fish feed. There is a lot of emerging research exploring alternative sources of fish feed that are more sustainable but still maintain the important human health benefits of fish consumption. Traditionally, the main ingredient in most fish feed is other wild-caught fish. Potential alternatives to replacing fish in feed include protein and oils from plants (like seaweed and algae), yeast, insects, grains, and canola. By developing new ways to feed fish on non-marine based diets we can revolutionize the sustainability of fish farms.

How to make sustainable choices

We know the source of fish (wild caught or farmed) can imply different levels of sustainability, so it’s important to figure out where your fish comes from. As informed consumers you can make sustainable seafood choices for the long-term health of our oceans. There are resources to help you: Seafood Watch, Ocean Wise, Marine Stewardship Council (MSC) and SeaChoice. Each one has a phone app, website and food label that provide instant information to help ensure your seafood comes from a sustainable source. You can also try eating fish that are lower on the food chain like mackerel, herring, sardines and anchovies. You can support local fisheries by eating locally sourced fish (eg. for Montreal, try Atlantic species instead of Pacific). You can also try something new and experiment with seaweed or filter feeders like oysters, mussels and clams that clean the ocean and encourage marine diversity.

A sustainable fish farm in your backyard

If you are looking for a local and sustainable example of fish farming, you don’t need to look far. There is an onshore fish hatchery located on the property of Kenauk Nature in Montebello, QC, just 90 minutes from Montreal. This fish farm produces approximately 25 tons of rainbow, speckled and brown trout every year (that’s about 100,000 adult fish!). These fish are either stocked into onsite outfitting lakes for clients to angle or sold to local restaurants in Montreal.   

Liane Nowell, MSc

Liane Nowell est biologiste, titulaire d’une maîtrise en écologie des poissons et en physiologie de la conservation. Elle est directrice générale de l’Institut Kenauk, une organisation de conservation caritative dont l’objectif est de soutenir la recherche scientifique et de créer des programmes d’éducation environnementale. Pour plus d’informations ou pour faire un don, consultez institutkenauk.org.

Liane Nowell is a biologist with a MSc degree in fish ecology and conservation physiology.  She is the executive director of the Kenauk Institute: a charitable conservation organization focused on supporting scientific research and creating environmental education programs. For more information or to donate, visit institutkenauk.org.

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